L’édition de logiciels open source et les services informatiques associés pèsent plus de 5,2 milliards d’euros, soit 10,3% du marché des logiciels et des services IT, dans l’Hexagone, en 2019. La France devance, sur ce plan, l’Allemagne (où l’open source représente 7% du marché du software et des services IT) et le Royaume-Uni (7,4%).
C’est l’un des enseignements de l’étude livrée à l’occasion du Paris Open Source Summit par Tecknowlogy group (ex-Pac), à l’initiative du CNLL, de Syntec Numérique et de Systematic Paris-Region*. En outre, le marché open source français devrait croître de plus de 8,5% par an pour atteindre les 7,3 milliards d’euros en 2023.
« La croissance de l’open source ne s’essouffle pas et reste très soutenue avec près de 9% par an, Ce qui est considérable pour un marché qui pèse désormais plus de 5 milliards d’euros en France et plus de 25 milliards en Europe », a déclaré Marc Palazon, président du comité Open Source de Syntec Numérique et dirigeant de l’intégrateur Smile.
70 000 à 80 000 emplois en 2021
« Avec une telle dynamique, l’open source devrait représenter plus de 60 000 emplois en 2020 [contre 58 400 en 2018] et certainement 70 000 à 80 000 emplois à horizon 2021. »
Par ailleurs, selon une enquête menée auprès de 117 organisations en France, 80% des entreprises interrogées prévoient d’augmenter leur utilisation de l’open source dans les 24 mois à venir. Dans des domaines comme l’intelligence artificielle (IA), la gestion de données et la blockchain, le logiciel libre et open source est même considéré comme « incontournable ou préférable » (au logiciel propriétaire) par 9 répondants sur 10.
Les attentes en matière de personnalisation et d’indépendance technologique sont les principales motivations pour adopter l’open source. La maîtrise des coûts, la fiabilité des systèmes d’information et des logiciels, et la meilleure interopérabilité arrivent ensuite.
« L’Europe est en avance par rapport au reste du monde sur les compétences disponibles en open source et dans son adoption », a commenté Stéfane Fermigier, co-président du CNLL*. « La Commission européenne a donc un rôle important à jouer pour conforter cette tendance et permettre aux entreprises européennes du logiciel libre, éditeurs comme sociétés de services, de s’en servir comme d’un atout pour leur compétitivité. »
*CNLL (Union des entreprises du logiciel libre et du numérique ouvert), Syntec Numérique (syndicat professionnel français des ESN, des éditeurs de logiciels et des sociétés de conseil en technologies) et Systematic Paris-Region (pôle de compétitivité).