Mobilité, énergie, économie verte… La Métropole Aix-Marseille-Provence et le Département des Bouches-du-Rhône se sont engagés sous l’impulsion de leur présidente Martine Vassal dans un Agenda environnemental, un plan sans précédent qui s’articule autour de 4 axes : améliorer la qualité de l’air, préserver la biodiversité, investir dans les nouvelles énergies, protéger le littoral.
Plusieurs mesures ont déjà été prises dans ce sens, parmi lesquelles l’aménagement d’infrastructures de transports, une aide financière pour encourager les habitants à acheter des voitures à énergie électrique et le déploiement de bornes de recharge permettant de sécuriser les trajets avec ce type de voitures non émettrices de gaz à effet de serre. L’objectif est de réduire sur le territoire la part des voitures fonctionnant aux énergies fossiles.
Les deux institutions se préparent également à la mobilité de demain en soutenant activement la filière hydrogène qui fédère sur le territoire une centaine d’entreprises. Leurs projets autour de l’hydrogène vert permettent au département des Bouches-du-Rhône d’être un territoire leader depuis une quinzaine d’années dans le développement de cette énergie.
Focus sur certaines de ces actions :
Aide pour l’achat d’un véhicule électrique
Roulez propre, c’est moins cher !
Faire l’acquisition d’un véhicule électrique connaît une barrière non négligeable à franchir : son prix. Afin que son adoption soit démocratisée, il existe de nombreuses aides qui permettent de réduire les coûts. Plus de pouvoir d’achat pour moins de CO2, c’est donc la stratégie adoptée pour améliorer la qualité de l’air par le département des Bouches-du-Rhône, l’un des départements les plus en retard en matière d’immatriculations de voitures électriques.
C’est pour cette raison que le département a décidé d’accorder une aide de 5 000€ pour tout achat d’un véhicule électrique neuf (100% électrique et non hybride). Cette aide accordée sans conditions de revenus est cumulable avec le bonus écologique de l’état plafonné à 7 000€ mais aussi avec la prime à la conversion ce qui peut vous faire économiser jusqu’à 2 500€ (voire 5 000€ si votre foyer est non imposable). Au total, le cumul des aides peut faire économiser jusqu’à 14 500€ à l’acheteur.
Exemple : J’achète un véhicule neuf 100% électrique au prix de 25 000€ immatriculé dans les Bouches-du-Rhône, le prix de revient de mon véhicule sera : 25 000€ – 7 000€ – 5 000€ = 13 000€. Cela représente 44% d’économies sur votre prix de départ sans compter les économies réalisées sur le carburant.
Les études réalisées par les constructeurs automobiles démontrent en effet que les coûts d’achat et d’entretien d’un véhicule électrique comparés à ceux de son équivalent thermique présentent un gain considérable pour les consommateurs (une fois les primes déduites). Ceux qui sont passés à l’électrique n’en doutent plus : ils réalisent une réelle économie (voir comparatif ci-contre).
Dispositif phare de l’Agenda environnemental, la prime départementale tient toutes ses promesses. Six mois seulement après son lancement, le dispositif prévu à l’origine pour le financement de 1 000 véhicules par an a atteint la barre des 1 600 demandes sur tout le territoire et les ventes ont triplé dans les Bouches-du-Rhône. Fort de ce bilan très positif, le Département a décidé de supprimer le plafond des 1 000 véhicules et d’élargir la prime à tous les particuliers qui en font la demande.
Conditions d’obtention
Les documents demandés pour bénéficier de l’aide des Bouches-du-Rhône sont une preuve de la domiciliation dans le département des Bouches-du-Rhône (taxe d’habitation, foncière, énergie, …) et une preuve de l’identité du demandeur. Il n’y a pas de conditions financières pour bénéficier de l’aide. Il faut cela dit que la voiture soit : Neuve, 100% électrique, achetée comptant : pas de leasing ou location avec option d’achat et conservée 3 ans après achat sauf cas majeur.
Dépôt du dossier en ligne sur : www.departement13.fr/prime-voiture-electrique
Développement de Larecharge, le réseau métropolitain de bornes
Qui dit électriques, dit bornes de recharges ! Dans le choix de l’électrique, le frein, c’est justement la recharge des batteries. Là encore, des bornes de recharge rapide ou semi rapide sont progressivement installées sur la voirie par le Département et la Métropole, et des aides aux communes, à hauteur de 70 %, sont proposées pour financer l’équipement des villes et villages des Bouches-du-Rhône. Sans compter les dispositifs nationaux (crédits d’impôt) pour inciter les particuliers à équiper leur logement individuel ou collectif.
Grâce au réseau de bornes Larecharge, les résidents métropolitains se déplaçant avec un véhicule électrique auront la garantie de pouvoir le recharger en électricité à tout moment sur l’ensemble du territoire métropolitain. Compatible avec le réseau national, les bornes sont déployées et installées depuis 2019 en privilégiant les centres-villes, les commerces, les zones touristiques, les centres médicaux, sportifs ou culturels ainsi que les lieux attractifs peu desservis par les transports en commun. 92 communes sont desservies, 275 bornes et 550 points de charge sont déjà disponibles.
Quand l’avenir passe aussi par l’hydrogène
En 2024, le plus grand site français de production d’hydrogène vert à partir de l’électricité 100% renouvelable devrait voir le jour en Provence, sur les terres de la bioraffinerie de Châteauneuf-les-Martigues. Il s’agit du projet surnommé “Masshylia” porté conjointement par Total et Engie. Les deux groupes énergétiques ont signé le 14 janvier 2021 un accord de coopération pour concevoir, développer, construire et exploiter la plus grande unité de production d’hydrogène vert destinée à couvrir en continu les besoins du processus de production de biocarburants de la raffinerie Total de La Mède, évitant le rejet de 15 000 tonnes de CO2 par an.
Pour cela, Masshylia sera alimenté par des fermes photovoltaïques d’une capacité globale de plus de 100 MW. Cumulant 40 MW de puissance, l’électrolyseur qui y sera installé pourra produire jusqu’à 5 tonnes d’hydrogène vert qui pourront être stockés.
Labellisé comme innovant pour la région par plusieurs institutions comme la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Métropole Aix-Marseille-Provence, et le pôle de compétitivité Capenergies, le projet “Masshylia” reste suspendu aux financements nationaux (AMI) et européens (IPCEI / Fonds de l’innovation). Les énergéticiens français misent sur un démarrage de la construction des installations en 2022.