« Parce que Medinsoft a 20 ans, nous souhaitons revenir sur son histoire et donner la parole à ceux qui ont construit, développé, assuré la pérennité de notre association. Nous avons hâte de souffler avec vous, nos bougies lors du Grand Opening le 19 Septembre prochain, à 19h Gare de la Major, lors une soirée qui s’annonce mémorable » .
A l’origine de Medinsoft : la solidarité
CEO du groupe Artères à Marseille, société d’ingénierie d’affaires qui milite pour une coopération industrielle entre les entreprises de taille moyenne (PME) principalement dans l’aérospatiale, les technologies de l’information et l’électronique, Jean-François Boisson est depuis 30 ans au cœur de l’innovation et du transfert de technologie. Il intervient aussi activement dans le soutien à l’exportation. Pour cet entrepreneur aguerri qui a reçu 3 prix internationaux pour ses mises en œuvre de la recherche et a créé avec succès trois start-ups (vendues séparément à Cap Gemini, Bull et Gemplus aujourd’hui Gemalto/Thales), la mise en réseau et le jeu collectif ont du sens. Son engagement dans Medinsoft, un cluster qui a vu le jour il y a 20 ans sous la houlette de dirigeants engagés, tous porteurs d’une vision et d’ enjeux, en est l’incarnation. Avec un credo, travailler collectivement pour favoriser le réseau et la synergie de groupe…
💬 Vous avez été au départ de de l’aventure Medinsoft ?
Oui. Je suis ingénieur de formation et j’ai travaillé dans de nombreux domaines de l’innovation. Entre autres choses, j’ai présidé la commission de développement de l’attractivité du Conseil développement de la Métropole d’Aix-Marseille et la commission économique de Marseille Provence Métropole tout en étant secrétaire général de l’Union des petites entreprises moyennes (PME) du pôle aéronautique Pegase en Provence.
Fort de cette histoire entrepreneuriale, j’ai impulsé il y a 20 ans Medinsoft, avec d’autres chefs d’entreprise, tous mobilisés en tant qu’éditeurs de logiciels. Cela a été le point de départ. Nous étions de nombreux anciens de la promotion IAE ( Ecole Universitaire de Management) portés par une envie commune. On a commencé à 5 puis on est passé à 15… La présidence a été confiée à André Jeannerot et la direction à Stéphane Soto… Et la greffe a pris sur le territoire.
💬 L’intérêt a tout de suite été évident ?
Il y a eu une vraie émulation sur comment gérer les problématiques du secteur numérique. Les éditeurs de logiciels ont pris la main puis, au fil des années se sont agrégées plus largement, les entreprises du digital. Les enjeux étaient et restent pluriels. Comment trouver des investisseurs ? Alimenter sa trésorerie avec en prime la volonté de créer des opportunités de business et de favoriser la mise en réseau. Medinsoft a permis à chacun de trouver son compte, de se renforcer et de développer son activité. La période était propice au moment où de nombreux pôles de compétitivité se mettaient en place. Mais le plus étonnant a été l’ardeur de chacun, cette volonté de jouer collectif, de s’entraider, une vraie solidarité s’est faite sentir. Les plénières de Medinsoft réunissaient une soixantaine de personnes, l’énergie de Stéphane Soto y a beaucoup contribué, c’était complètement inédit. Nous partions de rien, sans aide, ni subvention, animés seulement par la volonté d’agir et de fédérer…
💬 Le consensus s’est fait rapidement ?
Il y a eu des débats notamment sur le nom… On a pensé à Editor, à Soft in Med, devenu ensuite Med in Soft qui l’a finalement emporté… Il y a eu des débats mais on a vite compris que l’innovation et l’international étaient les 2 principaux leviers de la croissance et de la compétitivité des entreprises. D’autant qu’il existe de nombreuses aides publiques françaises et européennes pour créer un effet de levier. L’innovation est particulièrement valorisante pour une entreprise mais l’international doit être son corollaire. La PME innovante doit très vite s’imposer sur le marché pour passer les différentes étapes de son développement.
Mais attention, l’innovation n’est pas que de rupture, c’est souvent de cette façon qu’elle est envisagée en France, mais l’innovation de services, d’usages contribue tout aussi efficacement au changement.