« Parce que Medinsoft a 20 ans, nous souhaitons revenir sur son histoire et donner la parole à ceux qui ont construit, développé, assuré la pérennité de notre association. Nous avons hâte de souffler avec vous, nos bougies lors du Grand Opening le 19 Septembre prochain, à 19h Gare de la Major, lors une soirée qui s’annonce mémorable » .
Episode 3 > 3 questions à André Jeannerot
« Aider nos adhérents à grandir »
André Jeannerot, anciennement DSI et responsable des Services Généraux de Talentia Software, une entreprise européenne de 300 personnes créée initialement à Marseille avant d’être transférée à Paris, a été, de longue date, président Medinsoft. Retour sur un engagement !
💬 Comment vous êtes-vous engagé dans l’aventure Medinsoft ?
Dans le cadre du CIP, nous étions de nombreux éditeurs de logiciels à souhaiter nous regrouper. La CCIAMP nous a alors conseillés de nous regrouper en cluster pour donner de la visibilité aux éditeurs de logiciels. C’est de cette façon que Medinsoft a été lancé. J’ai d’abord été secrétaire du Bureau avant de prendre la présidence après le départ de Gerard Boulen en 2006. On a ensuite décidé de passer à la vitesse supérieure.
💬 C’est-à-dire ?
On a demandé à la CCIAMP de faire une étude sur le poids de l’industrie numérique qui représentait à l’époque, en 2006, 15 000 emplois et générait un CA de 2 milliards d’euros de CA. L’équipe s’est également renforcée. Avec l’arrivée de Stéphane Soto, alors directeur commercial de Digitech. Décidé à changer de cap, il a pris en charge, à ma demande, l’animation et la direction de Medinsoft. Cela été le début d’une grande aventure. En 2014, on a candidaté pour que le territoire obtienne le label french tech qui a été obtenu en 2015. On a élargi le territoire et, petit à petit, au regard des axes de développement économique de la région, l’industrie du digital est devenue une des forces vives de la région.
💬 Qu’est ce qui générait un tel succès ?
Un regard pragmatique ! Nous nous sommes aperçus que les éditeurs de logiciels sont plus techniciens que communicants. La première action mise en oeuvre a été de les soutenir dans leur démarche de commercialisation. Nos objectifs étaient clairs et simples : aider nos adhérents à grandir, à élargir leur perspective et les encourager à aller chercher leurs clients à l’extérieur du territoire. Nous avons de belles réussites qui témoignent du succès de ces initiatives que l’on pense à Softway Médical, Digitech. Cela a démontré la croissance des éditeurs.
💬 Et en termes d’attractivité du territoire ?
Cela a été un cheval de bataille, il a fallu prouver la qualité de vie et ses atouts intrinsèques de la métropole d’Aix à Marseille. Nous avons accompagné des start up au CES de Las Vegas. Voyage privé, Interxion, Jaguar Network ont bien compris le potentiel et les intérêts à s’implanter ici. On a ensuite, soutenu les entreprises sur les questions d’emploi et de recrutement, à partir de 2012.
J’ai toujours pensé que les éditeurs ont besoin qu’on leur apporte du business, nous avons créé des conditions optimums.
💬 Après 2014, la donne a changé ?
Nous avons été le premier territoire labellisé. Ce qui a consisté à faire éclore le maximum de start up. Nous l’avons opéré pendant 3 ans, après nous nous sommes recentrés sur les PME innovantes, dans toutes leurs composantes. Ce sont elles qui portent réellement l’emploi et l’activité locale et irriguent l’économie. A ce titre, nous avons créée de nouvelles commissions, sur le financement, la smart city, conscients que le numérique allait se décliner dans de nombreux secteurs d’activité. Les grands groupes ont montré leur intérêt pour des start up. Les entreprises de plus petite taille se sont aussi engouffrées dans cette voie.
En 2015 nous avons lancé le Grand Opening qui a connu le succès que l’on connait… On a réussi à avoir des lieux de plus en plus magiques. On a été les premiers à faire cette soirée au J1 et à revisiter ce qui était, alors, considéré comme un hangar.
💬 Et aujourd’hui ?
On le voit l’économie digitale rayonne dans tous les secteurs et est présente partout. De mon côté j’ai pris ma retraite en 2020. C’est Stéphanie Ragu qui a pris la relève. Le bilan est très positif. On est parti d’une économie qui n’existait pas et on a réussi à montrer que c’était une des filières d’excellence du territoire. Le numérique est une filière, fructueuse, qui recrute. C’est un levier essentiel de déploiement et cela a été le vecteur de ma présidence. La compétition est aujourd’hui internationale. On se doit, à Aix Marseille, d’avoir le même potentiel dont dispose Nice avec Sophia-Antipolis. D’autant que nous sommes passés à la vitesse supérieure sur le territoire, avec la multiplication des datas center, la montée en puissance de l’esport, des nouvelles technologies au service des utilisateurs. Ce qui ouvre de nouveaux horizons.