Pour sa 76ème plénière, Medinsoft a choisi d’aller à Martigues et proposer à ses adhérents et partenaires de découvrir un lieu souvent méconnu : les locaux cinématographiques de Provence Studios. Au travers d’une visite des studios et de deux tables rondes thématiques, l’association du numérique entendait souligner que la filière des Industries Culturelles et Créatives (ICC), comprenez le cinéma, la publicité, le jeu vidéo et l’audiovisuel dans toutes ses composantes, était une manne économique pour la région Sud et qu’il fallait encore plus la valoriser face à une concurrence de plus en plus importante.
Il y a quatre ans, Olivier Marchetti, logisticien de métier, transforme d’anciens entrepôts de logistique coincés entre l’A55 et le chenal de Caronte à Martigues, en studio de cinéma et crée Provence Studios. Son terrain de jeu s’étend aujourd’hui sur près de 26.000 m2 entouré d’un terrain de 22 hectares. Depuis, Provence Studio accueille plus de 100 tournages par an (104 en 2018) : des téléfilms américains, des clips (Soprano, Jul…), des publicités, des films comme Taxi 5 ou Gaston Lagaffe, et des séries françaises, c’est le cas actuellement avec Caïn et La stagiaire…
Provence Studio dispose ainsi son propre atelier de fabrication de décors, qui a réalisé une prison et une morgue car il est difficile d’obtenir aisément des autorisations de tournage dans des vraies morgues ou des prisons alors que ce sont des lieux très prisés dans les films policiers par exemple. Enfin, à cette capacité d’accueillir dans de bonnes conditions des tournages, Provence Studios propose également un écosystème complet : des cascadeurs, des décorateurs, une école de cinéma, et même une pépite en devenir : “Other side”, spécialisée dans la réalité virtuelle, dont la démonstration réalisée lors de la plénière de Medinsoft à bluffé les invités.
[Vidéo] Oliver Marchetti, président de Provence Studios présente les structures implantées à Martigues.
La région, on le sait bénéficie d’atouts naturels, paysages, sites et lumière extraordinaire, qui font le bonheur des productions. C’est même la deuxième région de France en terme de tournage, derrière l’Ile de France, mais d’autres se développent rapidement comme les Hauts de France ou l’Occitanie qui a raflé le tournage de plusieurs séries françaises en 2018 à la barbe du territoire provençal.
La région Sud a toujours attaché une importance à la culture et à sa valorisation au sens large. Elle bénéficie aujourd’hui d’un vivier créatif dynamique et créateur de valeur. Il est désormais temps de lui accorder toute l’attention qu’il mérite d’autant la filière ICC est génératrice de retombées financières non négligeables. En 2013, l’étude “France créative” révélait que les ICC représentaient à elles seules davantage que l’industrie automobile ou les industries chimiques.
Exemple la ville de Marseille. Ce sont 517 tournages qui ont été recensés en 2017, et ont rapporté quelques 60 millions d’euros de retombées économiques. De plus, tournage en extérieur ou en studio, il n’y a pas de concurrence mais plutôt une complémentarité ! La meilleure preuve, c’est que des scènes de films Taxi ou Gaston Lagaffe ont été tournées en extérieur à Marseille, et en studio à Martigues.
[Vidéo] Séréna Zouaghi, conseillère municipale de Marseille en charge du cinéma et de l’audiovisuel, évoque Marseille, terre de cinéma.